vendredi 29 février 2008

Après une dizaine de morts, Paul Biya cède aux grévistes

Paul Biya président du Cameroun

Dans la nuit du 26 au 27 février, les chauffeurs de taxi camerounais ont obtenu une baisse du prix de l'essence de 6 francs CFA (1 centime d'euro). Les syndicats ont immédiatement appelé à la fin de la grève. Menée depuis le 25 février, celle-ci avait dégénéré à Yaoundé et Douala, les capitales administrative et économique du pays. Des heurts auraient fait au moins une dizaine de morts, ces derniers jours. Les violences se sont poursuivies le 27 février, sur fond de contestation du pouvoir du président Paul Biya.

1 commentaire:

le minot de Bruxelles a dit…

19 févr. 2008

CAMEROUN • Le non de la rue au président Biya

Depuis l'annonce, par le président du Cameroun Paul Biya, d'une révision constitutionnelle afin de supprimer la limitation des mandats présidentiels, qui l'empêche de se représenter en 2011, les manifestations se multiplient à Douala. Le 16 février, la situation a même dégénéré malgré "l'impressionnant dispositif des forces de l'ordre mis en place pour empêcher un meeting devant un lycée", relate le quotidien local Le Messager. Emeutes, scènes de guerre, interpellations et arrestations arbitraires sont devenues le quotidien des habitants de la capitale.

Mboua Massock Ma Batalong, par le passé à l'origine de plusieurs mouvements de désobéissance civile et qui comptait intervenir lors du meeting du 16 février, n'a pas pu s'exprimer. Pour cet opposant historique, le problème n'est pas tant la révision de la Constitution que le départ définitif et immédiat du président Biya, qui "favorise la corruption, la gabegie et les détournements des deniers publics".